Written by Chantal CHARLES-ALFRED

Chantal Charles-Alfred, est originaire du Morne-Rouge en Martinique. Depuis sa plus tendre enfance, elle a été baignée lors des rencontres familiales par des anecdotes diverses sur les différents membres de la famille. Sa passion pour la généalogie est un héritage de son grand-père qui connut une vie remplie d’histoire et d’anecdotes.

9 mai 2023

MARIE-JOSE PEREC

La Gazelle de Guadeloupe

Championne des championnes et dotée d’un des palmarès les plus brillants de l’athlétisme français, Marie-Josée PEREC voit le jour le 9 mai 1968 à Basse Terre, en Guadeloupe.

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Sa jeunesse

Elle passe son enfance avec sa mère Josette et surtout sa grand-mère, Eléonore qui est vendeuse au marché à Basse-Terre.

Jeune Marie Jo est très complexée par sa taille, elle mesure 1,80m. De plus elle subit les brimades de ses camarades. De part sa taille elle décide tout d’abord de s’adonner au basket-ball. Elle intègre le club du « cygne noir ».

Quelques temps plus tard, elle sera repérée par une professeur d’EPS qui à l’athlétisme et qui l’inscrit à un championnat.

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Un palmarès incroyable

En 1983, sur les conseils de sa grand-mère elle participe pour la première fois à une compétition scolaire lors des championnats de France scolaire. Elle terminera deuxième.

Durant cette compétition elle est repérée par la Fédération.

EN 1985, elle intègre l’INSEP et rejoint un groupe d’athlètes composé de Daniel Sangouma, Laurence Elloy, Laurence Billy. Le groupe est coaché par Fernand Urtebise.

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Ce dernier la jugeant inapte Marie-Josée Pérec décide d’arrêter l’athlétisme et rentre en Guadeloupe.

Mais à force de persévérance, elle se ravise et revient sur la piste en 1987 et intègre le groupe de François Pépin au PUC (Paris Université Club).

En 1988 sous la houlette de Jacques Piasenta, Marie-Josée Pérec gagne ses premiers trophées.

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Elle est sélectionnée au JO de Séoul où elle dispute les quarts de finale du 200 mètres.

En 1989, elle gagne la médaille d’or sur 200m lors du championnat d’Europe en salle. Elle décroche aussi la 6ème place des championnats du monde en salle de Budapest.

Aux Jeux de la francophonie au Maroc, elle est médaillée d’or sur 200 m et au relais 4 X 100 m.

Elle remporte aussi le titre de championne de France au 400 mètres haies.

A Split, lors du championnat d’Europe, elle termine à la 3ème place.

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En 1991, la saison commence avec une blessure au genou.

Au mois de juin, à Francfort elle remporte la coupe d’Europe en 49 secondes 32 battant le record de France. Elle obtient la meilleure performance mondiale de tous les temps.

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En 1992, Marie-Josée Pérec réalise la meilleure performance mondiale lors du Nikaia de Nice.

Elle est demi-finaliste des JO de Barcelone dans le stade olympiques de Monjuic .

En 1993, lors des championnats du monde à Stuttgart, son objectif est de gagner le 200 m. Malheureusement elle se blesse durant cette compétition.

En 1994 sur le 400m elle est disqualifiée car elle a franchi un couloir à Monaco

La même année Marie-Josée remporte le seul titre qui lui manquait.

Elle devient championne à Helsinki.

3 jours après elle remporte le titre européen en 3 minutes 22 et avec le relais français du 4 X 400 mètres composé de Francine Landre, Viviane Dorsile et Evelyne Elien.

Elle remporte à Paris lors de l’inauguration du nouveau stade Charlety, la finale de du grand prix de L’IAAF et réalise la meilleure performance mondiale de l’année en
49 secondes 77.

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En 1995, Marie-José Pérec participe aux championnat du monde de Göteborg sur le 400m.

Elle mène seule la course en tête laissant loin derrière les autres concurrentes.

Mais l’australienne Cathy Freeman la rejoint sur le fil la faisant rétrograder à la 2eme place.

Mais les relations avec son entraîneur ne sont pas au beau fixe, Marie-Jo décide de partir aux États-Unis pour suivre le programme de John Smith qui entraîne des athlètes tels que Ato Boldon ou Maurice Greene. Cette période sera couronnée de succès.

 

l’année Pérec

En 1996, âgée de 28 ans Marie-José Pérec défile comme porte-drapeau de la délégation française aux jeux olympiques d’Atlanta. 

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Durant cette compétition Marie-José réalise l’exploit de remporter 2 médailles d’or.

Elle remporte d’abord le 400 mètres en devançant la Nigériane Falilat Ogunkova et l’Australienne Cathy Freeman avec un chrono exceptionnel de 48 secondes et 25 centièmes soit le meilleur chrono depuis Colette Besson.

Le 29 juillet 1996, elle performe sur le 200 mètres en vainquant la Jamaïcaine Merlene Ottey.

Championne olympique du 400 m lors des JO de Mexico elle franchit pour la première fois la barre des 49 secondes.

Avec Patricia Girard, odia Sidibé et Laurence Billy, Marie-José remporte le premier titre olympique du relais 4 X 100 mètres.

Avec ces victoires Marie-Josée Pérec devient une référence sur le 400 m.

Deux ans après les JO Atlanta, en 1998, Marie-José Pérec victime d’une mononucléose se voit contrainte de s’éloigner des pistes durant plusieurs mois.

Elle arrête sa collaboration avec John Smith et choisit Wolfgang Meier comme nouvel entraineur. Avec lui elle préparera le JO de Sydney de 2000.

La fuite de Sydney

En arrivant à Sydney Marie-José Pérec subit la pression de la presse australienne qui est favorable à une victoire de Cathy Freeman d’origine aborigène .

Poursuivie et harcelée Lors d’une escale à Singapour Marie Jo préfère jeter l’éponge et abandonne Sydney sans disputer la compétition. Elle retourne en Guadeloupe auprès des siens. Elle retrouve le soutien et le réconfort de sa grand-mère.

En 2003, Marie-Josée Pérec reprend l’entraînement dans l’espoir de participer aux Mondiaux d’athlétisme de 2003 à Paris, malheureusement une inflammation du nerf sciatique l’en empêche.

Elle prend sa retraite sportive en juin 2004 et devient consultante pour Canal + pour commenter les JO d’Athènes.

En 2008, elle publie un livre intitulé « Rien ne sert de courir » où elle explique l’incident de Sydney .

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A ce jour Marie-Josée Pérec est présidente de la Ligue d’athlétisme de Guadeloupe.

Elle a rejoint le Comité d’Organisation des JO de Paris 2024.

 

Unique athlète française à être Triple championne olympique, Marie-José est entrée dans la légende du sport. 

La reconnaissance

En 2002, Alain Baschung écrit Dans la foulée, une chanson qui prend la défense de Marie-José Pérec.

En décembre 2020, la Guadeloupe inaugure une piste connectée à son nom.

En juillet 2013, elle reçoit les insignes d’officier de la Légion d’honneur des mains de François Hollande.

 Plusieurs pistes de stade portent son nom.

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Sources

 

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