Les Registres d’Etat Civil

Written by Chantal CHARLES-ALFRED

Chantal Charles-Alfred, est originaire du Morne-Rouge en Martinique. Depuis sa plus tendre enfance, elle a été baignée lors des rencontres familiales par des anecdotes diverses sur les différents membres de la famille. Sa passion pour la généalogie est un héritage de son grand-père qui connut une vie remplie d’histoire et d’anecdotes.

20 décembre 2020

Les registres d’état civil 

Durant le 17ème  et le 18ème  siècle, plus de 7 millions d’africains et la plupart de leurs descendant sont mis en esclavages dans la caraïbe.

Durant cette période, l’esclave est avant tout et surtout assimilé à un bien meuble. Il n’a aucune identité.

Il porte un simple prénom et sera enregistré sur les registres d’inventaire de la propriété au même titre que les meubles, ustensiles de cuisine ou autres bétails.

Le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848 met définitivement fin à l’application du Code noir et au statut d’esclave pour environ 87.500 Guadeloupéens et 67.447 Martiniquais, soit environ 60% et 70% de la population des deux îles. Le  chiffre se porte à 30.935 pour les Guyanais.  

Il fallut alors attribuer aux esclaves antillais, guyanais et réunionnais des noms de famille, car ils n’avaient pour seul attribut identitaire qu’un prénom, parfois un surnom ou un sobriquet et à partir de 1839, un matricule.

Ces noms de famille sont aujourd’hui ceux de la majorité des Guadeloupéens, des Martiniquais et des Guyanais, descendants d’esclaves.

Ce processus de nomination, réalisé dans chaque commune, a été consigné dans des registres, appelés en Guadeloupe « Registres des Nouveaux Libres » et en Martinique « Registres des Actes d’Individualité».

Il s’agissait de leur attribuer une personnalité civique un état civil, qui leur permettait d’être reconnue comme une personne à part entière, UN CITOYEN.

Les registres d’individualité sont des documents essentiels pour la connaissance de la population ayant vécu sous l’esclavagd.

Rédigé par l’officier de l’état civil , chaque  commune de la colonie est tenue de posséder des registres d’individualité. Les actes sont déclinés ainsi :

  • patronyme et prénom du nouveau libre,
  • le lieu d’enregistrement de l’acte
  • le nom de l’Habitation
  • le nom du propriétaire
  • le numéro de matricule du nouveau libre
  • la date
  • le nom de l’officier de l’état civil

Les registres d’état civil des esclaves (1724 – 1848) ont été tenus parallèlement à ceux des nouveaux  libres. Chaque registre regroupe les actes de naissance, l’acte de mariage et l’acte de décès. Il n’existe pas de tables décennales.

L’enregistrement des esclaves n’est devenu obligatoire qu’en 1833.

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