Les Registres d’individualité
en Martinique
Les registres des actes d’individualité sont des documents créant l’état civil des nouveaux-libres, anciens esclaves libérés en 1848. Prescrits par l’instruction ministérielle du 8 mai 1848, ils recensent environ 51.000 nouveaux-libres et constituent une source primordiale pour la recherche généalogique en Martinique
Ces nouveaux registres sont relatifs à plusieurs populations et périodes de l’histoire de la Martinique, A ce jour, on dénombre
- 21 registres recensant la population esclave entre 1770 et 1848,
- 3 registres recensant les nouveaux-libres (registres d’individualités)
entre 1848 et 1858 - 319 registres recensant tous les citoyens après l’abolition de l’esclavage
entre 1848 et 1899.
En Martinique, quelques particularités sont à noter :
Ainsi trois types d’actes sont particulièrement importants, car ils constituent les premières traces écrites de l’histoire familiale de la majorité de la population martiniquaise et sont consignés dans des registres spéciaux. Il s’agit
- Des actes de catholicité des populations blanche, libre de couleur et esclave,
c’est à dire les naissances et baptêmes, communions et confirmations, mariages,
décès tenus de 1674 à 1968. - Des actes de déclaration de naissances, mariages et décès d’esclaves,
tenus à partir de 1832. - des actes d’individualité, dits aussi de nouveau-libres en Guadeloupe,
qui attribuent un patronyme aux esclaves libérés en 1848.
Chaque acte comprend les informations suivantes :
- patronyme et prénom du nouveau libre,
- lieu d’enregistrement de l’acte,
- nom de l’habitation,
- nom du propriétaire,
- numéro matricule du nouveau libre,
- date.
La nomination des nouveaux libres débuta en septembre 1848 pour se terminer vers le 1er janvier 1859.
Elle concerna plus de 67.000 Martiniquais soit environ 60% de la population de l’île.
Les registres d’état civil des esclaves (1724 – 1848) ont été tenus parallèlement à ceux des libres. Chaque registre regroupe les actes de naissance, mariage et décès. Il n’existe pas de tables décennales.
L’enregistrement des esclaves n’est devenu obligatoire qu’en 1833.
Tous ces noms de famille sont consignés dans les « registres des nouveaux libres » qui ont été établis après le décret d’abolition de l’esclavage, d’août 1848 à décembre 1862
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