Pierre RÉJON
(1895-1920)
Sommaire
- Biographie
- Son parcours militaire
- Pilote hors pair !!
- Son arbre
- Sources
- Lien Facebook : https://www.facebook.com/outremer.memory/posts/165311938516577
- Lien Instagram: https://www.instagram.com/outremer.memory/
Biographie
Né le 29 juin 1895 à La Trinité, en Martinique, Pierre RÉJON est un aviateur martiniquais, plus précisément un pilote de chasse. Il est le fils de Marie Eugénie TISSERAND et de Raoul RÉJON.
Élève brillant, il s’installe à Paris pour poursuivre des études d’ingénieur à l’école des Arts et Métiers. Âgé de 19 ans, il se trouve donc en France quand la Première Guerre Mondiale éclate.
Son parcours militaire
Le 22 août 1914, RÉJON s’engage comme volontaire.
Dès le début des hostilités, il est affecté au 33ème régiment d’infanterie, avant de partir faire ses classes à Istres.
Sorti en 1915, avec le grade de sous-lieutenant, il rejoint l’aéronautique militaire et sert au sein de « l’escadrille des coqs », la SPA 62, qui a choisi le volatile comme emblème.
En juillet 1917, il devient élève pilote, dans le sillage de l’Afro-Américain Eugène BULLARD, (breveté en mai 1917) et de son compatriote martiniquais André PARSEMAIN. Sans oublier, dans le camp d’en face, le Turc Ahmet Ali Celikten.
Pierre RÉJON est breveté à son tour le 26 septembre 1917 à Istres, devenant ainsi l’un des quatre premiers pilotes militaires afro-descendants de l’histoire.
Stagiaire à Avord, près de Bourges (Cher) en octobre-novembre 1917, il devient pilote de chasse fin décembre 1917.
Pilote hors pair !!
Affecté à l’escadrille N 160, puis N 84, où il vole sur Nieuport, il rejoint l’escadrille des Coqs, la SPA 62 en juin 1918.
Pour conjurer le mauvais sort, et donner du courage, il vole alors sur un Spad VII baptisé « Zaza », surnom d’Isadie, sa petite sœur chérie.
Lors d’un combat, la mitrailleuse de son avion s’enraye. Aventureux, le martiniquais part tout de même à l’abordage d’un appareil ennemi et, en croisant l’adversaire, sort son pistolet et tire une balle dans la tête du pilote.
Durant les nombreuses missions qu’il effectue, il remporte quatre victoires et voit son avion se faire abattre à trois reprises, parvenant chaque fois à sortir indemne de l’accident.
Le 10 août, au cours d’une mission à basse altitude, à 12 km dans les lignes ennemies, il engage un lourd combat contre des adversaires supérieurs en nombre et abat un avion allemand.
Pierre RÉJON a touché 11 avions allemands et en a abattu quatre en combat aérien.
Le 31 juillet 1918, une citation à l’ordre de l’aéronautique de la IVème armée le mentionne pour son courage hors norme.
Le journal « la France coloniale », reprenant ce texte dans son édition du 23 novembre 1918, précise que Pierre RÉJON en était ainsi à sa quatrième victoire « sans compter sept autres appareils fortement touchés, désemparés qui ont été obligés d’atterrir dans les lignes ennemies ».
Le sergent Pierre RÉJON obtint la médaille militaire et fut décoré de la Croix de guerre française avec palme.
La croix de guerre belge lui fut également décernée.
Sorti indemne de la guerre, il trouva la mort le 15 août 1920 suite à un accident d’avion, alors qu’il survole la Guyane.
Son arbre
Sources
https://www.montraykreyol.org/article/rejon-pierre
http://www.aero-mondo.fr/biographies/pierre-rejon
0 commentaires