La commune de BOUILLANTE doit son nom aux centaines de sources chaudes qui jaillissent ici et là dans la nature. Elle est mentionnée en deux parties distinctes : Ilet à Goyaves au nord, qui correspond aujourd’hui à Pigeon et Fontaines Bouillantes au sud avec ses sources chaudes.

Le site est fréquenté d’abord par les Arawaks, puis par les Caraïbes qui ont laissé quelques rares traces.

Après le débarquement, en 1635, des premiers colons à la pointe Allègre, à Sainte-Rose. En 1636, ces colons descendent le long de la Côte-sous-le-Vent, établissent leur premier « bourg » à Vieux-Habitants, puis ensuite sur l’actuelle zone de Basse-Terre, qui deviendra la base des opérations. C’est de là que la colonisation débute vraiment sur fond de guerres régulières avec les Caraïbes qui, pourtant, ont souvent sauvé les colons de la famine.

Pour défricher les terres, les colons font appel aux engagés, puis aux esclaves africains dont les premiers arrivent en 1639.

Chassés du Brésil, des Hollandais sont accueillis en Guadeloupe où ils apportent leur savoir-faire de la fabrication du sucre à partir de la canne. Ce marché en plein essor amène une population essentiellement protestante de France qui investit dans de plus grandes plantations et fait appel à davantage d’esclaves pour la culture de la canne.

Bouillante a connu deux fois la visite des anglais. L’une en 1690, où ils débarquèrent à l’Anse à la Barque. Cette opé­ration militaire se termina d’ailleurs par un échec.

L’autre, en 1703, fut plus sérieuse car les Français, forts de l’expérience précédente avaient posté leurs forces, dont la Compagnie de l’Islet à Goyaves, à l’Anse à la Barque, ce qui empêcha les anglais de mettre pied à terre. Aussi, remontèrent-ils vers le nord et débarquèrent-ils au nombre de 4 à 500 à l’Anse de Bouillante. Comme la milice était absente, elle ne put défendre les maisons, l’église et le presbytère qui furent pillés et brûlés.

Le quartier de Bouillante accéda au statut de commune en 1837. Le premier maire fut le sieur LAFAGES qui était jusque-là commandant de quartier.

En 1848, 1421 nouveaux libres nés en majorité sur les habitations de la commune de Bouillante ont été nommés.

En 1865, une vaste épidémie de choléra décima une grande partie de la population.

On déplora un peu plus de deux cents décès, ce qui, à l’époque, représentait un peu moins de 10% de la population.