Sainte-Rose a d’abord porté le nom de paroisse du Grand Cul-de-Sac Marin.
Le 28 juin 1635, DU PLESSIS et DE L’OLIVE débarquèrent à la Pointe Allègre. Le premier s’installa vers l’Est, sur les bords de la rivière du Petit Fort, le second s’établit le long du cours d’eau appelé Vieux Fort, qu’il ne faut pas confondre avec Vieux Fort, près de Basse-Terre.
En 1674, HOUËL et les successeurs de BOISSERET furent obligés de vendre leurs terres au Domaine Royal, terres qu’ils avaient acquises lors de la faillite de la « Compagnie des Isles d’Amérique» quelques quinze ans plus tôt.
Néanmoins, des propriétés situées notamment entre Sainte-Rose et Pointe Allègre, échappèrent à cette vente forcée. Ces territoires donnaient sur la mer, face à Monserrat et à Antigues, repaires d’Anglais qui, par leurs descentes et pillages, ne laissaient guère en paix les riverains. A tel point que les habitants n’hésitèrent pas à appeler un îlet « Tête-à-l’Anglais », montrant ainsi leur hostilité envers les sujets de sa Majesté britannique.
En 1696, lors du voyage du Père LABAT, HOUËL DE VARENNES, fils de Charles HOUËL, était maître de ces lieux. Un certain VAN DESPIGNE était capitaine de ce quartier, descendant des émigrés du Brésil, bon catholique et de souche hollandaise.
Il n’y avait, à cette époque, ni chapelle, ni cure. Les colons demandaient le service religieux à la chapelle de Ferry.
En juin 1710, Louis XIV érigea, par lettres-patentes, le Comté de Lohéac, en faveur de Pierre François Gilbert DE CRAPADO. C’est à cette époque que la première église, qui avait pour patron saint Pierre fut érigée.
Quand le bourg se fut développé le long du littoral, on le transféra sur le morne où il se trouve aujourd’hui. Commencée en 1743, l’église ne fut achevée que 12 ans plus tard, à cause des multiples ouragans et dédiée à une métisse péruvienne, « Sainte-Rose de Lima ».
En 1736-1737, une importante révolte d’esclaves éclata dans la région du Grand Cul de Sac, Baie-Mahault, Pointe Noire et Deshaies. Cette révolte échoua et les meneurs furent exécutés.
En 1794, quand Victor HUGUES reprend la Guadeloupe aux Anglais, dans le mouvement de déchristianisation qui s’opère, Sainte-Rose est baptisée du patronyme révolutionnaire Tricolore. La bourgade retrouvera son nom à la Restauration.
Le décret colonial du 20 septembre 1837 fait accéder Sainte-Rose au statut de commune. Le premier maire est le commandant de quartier Poirié de SAINT-VERAN.
Le tremblement de terre de 1843 et le cyclone de 1865 n’épargnent pas la commune.
Lors de la première guerre mondiale, Sainte-Rose perdra 31 de ses fils. Un monument au mort leur rend hommage .
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