Crash du vol de la West Caribbean
Ou étiez-vous le 16 août 2005 ?
Le contexte
Le 16 août 2005, je me souviens de cette journée comme si c’était hier.
C‘était un mardi …
Je travaillais alors à Montrouge avec possibilité d’écouter la radio, lorsque les programmes ont été brusquement interrompus.
Le vol 708 de la West Caribbean Airways ne répond plus. L’avion en provenance de Panama vient de s’écraser dans la zone montagneuse de la Sierra de Perija (ouest du Venezuela). A son bord 161 personnes, 153 Martiniquais et 8 membres d’équipage d’origine colombienne. Il n’y a aucun survivant.
Dans un premier temps, je reste sans voix puis je quitte le bureau précipitamment affolée. Je savais que certains membres de ma famille était partis en voyage à Panama, qui était une destination très prisée tout autant que le Venezuela.
En 1890, de nombreux martiniquais et de Guadeloupéens sont partis travailler au Panama. Ils ont contribués à la construction du canal de Panama.
Beaucoup ont pu revenir dans leur île d’origine mais nombreux sont ceux qui sont décédés sur place, ce qui fait de ce lieu un lieu de pèlerinage.
La catastrophe serait due à une avarie matérielle.
161 morts, 153 Martiniquais. Ce crash aérien est d’une ampleur sans précédent sur la caraïbe. Il s’agit d’une des catastrophes aériennes les plus meurtrières qu’ait connu la France, avec le crash du Boeing 747 en Mer Rouge, le 3 janvier 2004, qui avait fait 148 morts.
Parti de Panama, l’avion, un Mac Donnel-Douglas 82, de la compagnie colombienne West Caribbean Airways, avait pourtant subi un contrôle drastique, par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Selon le rapport établi, l’avion aurait eu des ennuis mécaniques et les deux moteurs auraient lâchés l’un après l’autre.
La nouvelle fait l’effet d’une bombe. Les informations arrivent au compte-goutte au fil des heures.
Le moment terrible arrive lorsque le député Philippe Edmond-Mariette arrive à l’aéroport Aimé Césaire et commence à énumérer la liste des victimes se trouvant à bord.
Cris de douleur, pleurs, malaises, des familles entières sont décimées. Le député est obligé de s’interrompre lui aussi se retrouvant pris sur le coup de l’émotion.
Face à l’ampleur du drame, 4 cellules de crise sont immédiatement mises en place. François Baroin ministre de l’Outre-Mer sous Jacques Chirac, est dépêché sur place.
Le vol charter de la West caribbean comprenait de nombreuses familles qui revenaient de vacances. Il y avait aussi des groupes.
Les faits
L’une des deux boîtes noires, est retrouvée par les autorités vénézuéliennes.
Selon le rapport, le pilote de l’appareil avait demandé à changer d’itinéraire afin d’atterrir d’urgence à Maracaibo pour des problèmes de moteur. Mais le voyage s’arrêtera dans les montagnes près de la ville de Machiques où l’avion disparait des radars. C’est le deuxième drame que connaît la compagnie en 6 mois. En mars, un Let L 410 s’était déjà crashé, peu après son décollage, faisant 8 morts.
Si les communes du François et de Rivière-Pilote paient un très lourd tribu à cette hécatombe, c’est la Martinique et la France toute entière qui sont plongées dans un deuil effroyable. Le maire de la commune du François perd plusieurs membres de sa famille.
16 ans après, l’émotion est toujours vive pour les familles des victimes qui attendent encore que justice soit rendue. A ce jour, l’Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne du 16 août 2005 (AVCA) est toujours en attente des rapports d’expertise.
Le memorial
Le 17 novembre 2007, un mémorial à la mémoire des victimes du crash aérien est érigé à Paris en présence de Patrick Karam, délégué interministériel. On y retrouve la liste des victimes.
Un autre monument similaire se trouve aussi à Fort-de-France.
Sources
http://www.martinique-avca.org/
le nouvel afrik.com
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