Written by Chantal CHARLES-ALFRED

Chantal Charles-Alfred, est originaire du Morne-Rouge en Martinique. Depuis sa plus tendre enfance, elle a été baignée lors des rencontres familiales par des anecdotes diverses sur les différents membres de la famille. Sa passion pour la généalogie est un héritage de son grand-père qui connut une vie remplie d’histoire et d’anecdotes.

8 octobre 2020

ARMAND BARBES

(1809 – 1870)

Sa  jeunesse

Sigismond Auguste Armand Barbès est né le 18 septembre 1809 à Pointe-à-Pitre.

Son père, Basile Barbès est issu d’une longue lignée de bourgeois ruraux de Capendu dans l’Aude. enthousiasmé par la Révolution, il avait abandonné la prêtrise pour devenir médecin, puis à partir de 1798 il devint médecin militaire.

De l’armée d’Égypte où il se distingua, il passa en 1801 aux troupes qui stationnaient à la Guadeloupe. Il rencontre et se marie avec la fille d’un médecin français, qui portait presque le même nom que lui, Marguerite Berbas. De cette union naquirent, à la Guadeloupe, Armand, l’aîné, une sœur, Augusta née en 1812, un frère, Louis né en 1814. La famille revint en France à la chute de l’Empire et s’installe à Carcassonne.

Armand passera la plus grande partie de son enfance, dans cette région et étudiera au collège de Sorèze de 1824 à 1827.

En 1830, à l’âge de 20 ans, Armand reçoit son baptême révolutionnaire. Fortement imprégné de la fibre républicaine, et malgré son jeune âge, il prend la tête du bataillon de la Garde Nationale et participe aux émeutes des « Trois Glorieuses », qui déstabiliseront le pouvoir du roi Charles X. L’année suivante, il gagne Paris pour y entreprendre des études de médecine, mais se dirigera finalement vers le droit, ne supportant pas la vue du sang.

Héritier d’une fortune considérable à la mort de ses parents, il se voit entièrement libre de se consacrer à son désir le plus cher, celui de renverser la Monarchie de Juillet.

Révolutionnaire opposé à la hiérarchie

Il adhère à la « Société des Droits de l’Homme » (société républicaine à tendance Jacobine), dont la participation aux émeutes de 1834 lui vaut une première arrestation. Libéré en 1835, il assume la défense des 164 prévenus arrêtés pendant la révolte, et prête main-forte à l’évasion de Sainte Pélagie de 28 d’entre eux.

La formation de deux éphémères sociétés secrètes, la « Société des Vengeurs » et la « Société des Familles », marque le début d’une complexe collaboration avec Auguste Blanqui. Incarcérés ensemble en 1836, puis libérés, ils fondent la « Société des Saisons », et préparent avec Martin Bernard l’Insurrection de 1839.

La rédaction de la brochure de cette société républicaine à dominante prolétaire, « Quelques mots à ceux qui possèdent en faveur des Prolétaires sans travail », constitue l’unique apport d’Armand Barbès à la littérature révolutionnaire. Le 12 mai 1839, 400 insurgés occupent l’Assemblée, l’Hôtel de Ville et le Palais de Justice. Le coup d’état sera un échec, et Barbès, condamné à mort, sera gracié par l’intervention en sa faveur de Victor Hugo.

Cette défaite met un point final à l’association entre Barbès et Blanqui, fait qui contribuera ultérieurement à diviser l’action de la gauche.

Libéré en 1848 par la Seconde République, il se rapproche des révolutionnaires modérés.

Sous l’influence de Lamartine il constitue le « Club de la Révolution », qui fera constamment barrage à la « Société Républicaine Centrale » menée par Blanqui.

Élu à l’extrême gauche de l’hémicycle lors de l’Assemblée Constituante du 23 avril 1848, il y représentera le département de l’Aude. De très courte durée, sa carrière parlementaire prend fin le 15 mai lors de l’invasion de l’Assemblée par des manifestants pour la libération de la Pologne, à la tête desquels se trouve Blanqui. C’est très certainement animé d’un esprit de revanche et de compétition, selon différents historiens, que Barbès détournera l’émeute vers l’Hôtel de Ville, où sera proclamée une nouvelle république, plus radicale.

Arrêté par la Garde Nationale, jugé coupable de tentative de renversement du gouvernement et d’excitation à la guerre civile, il est condamné à la déportation et l’emprisonnement à vie par la Haute Cour de Justice de Bourges en avril 1849.

Gracié par Napoléon III en 1854, il ne reviendra jamais en France et se désintéressera de la vie politique.

Il s’exilera volontairement aux Pays-Bas, plus précisément, à La Haye, où il mourra le 26 juin 1870.

Armand Barbès reste dans nos mémoires pour être un très grand républicain, farouche opposant à la Monarchie !!

Sources

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Barbes

https://maitron.fr/spip.php?article25707

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