Après l’abolition de l’esclavage en 1848 dans toutes les colonies française, les propriétaires d’habitation « Békés », ancien esclavagistes, se retrouve à devoir payer les noirs devenu des salariés. La baisse de la main-d’oeuvre permettent aux anciens esclaves de négocier des salaires plus avantageux.
Cependant les békés vont faire venir d’Inde, de Chine et d’Afrique des ouvriers beaucoup moins coûteux afin de concurrencé les anciens esclaves.
Dans ce contexte économique épineux, les ouvriers avait besoin d’argents pour subvenir à leurs besoins. Les salaires sont miséreux et il est difficile d’attendre la paie. Les Békés vont donc mettre en place un système monétaire privé qui permettent aux employés d’avoir des avances sur leurs salaires et ainsi pouvoir acheter des vivres dans les boutiques des habitations ou des usines.
Le « Caïdon », qui est un jeton monétaire, devient alors courant. C’est une pièce de métal ou de papier frappé aux initiales des habitations.
Bien-sur, ce système n’est profitable qu’aux Békés qui monopolise le marché et oblige donc les ouvriers à dépenser dans leurs propres commerces car cette monnaie n’est valable que dans les boutiques de l’employeur.
Le Caïdon avait une valeur de 50 cent, les ouvriers qui gagnaient en moyenne 15 franc par mois, se retrouvait souvent endetté face aux prix exorbitant des boutiques. Et à la fin du mois, l’ouvrier ne recevait qu’une infime proportion de son salaire amputé par sa consommation.
Suites à de nombreux mouvements sociaux, le Caïdon disparaîtra en 1912 et met donc fin à ce terrible système.
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