EDITH LEFEL
(1963 – 2003)
Sa jeunesse
On la surnommait la petite fée. Artiste solaire, originaire de la Guyane, Edith Lefel a su enchanter l’espace musical caraïbéen et international.
Edith Lefel est née le 17 novembre 1963 à Cayenne. Ses parents la prénomment Edith en référence au terrible cyclone Edith qui ravagea les Antilles, 2 mois plus tôt. Son père, martiniquais est météorologue, sa mère est guyanaise. Elle est la benjamine d’une fratrie de 5 enfants.
Edith passe ses 3 premières années en Guyane puis ses parents s’installent en Martinique.
Son frère ainé, Laurent, guitariste, lui donne plusieurs fois l’occasion de chanter avec son groupe durant les soirées et es fêtes patronales. Elle y reprend les grands standards de la musique caraïbéenne ainsi que de la variété française.
A la maison, avec ses parents, elle écoute plutôt les chansons de Charles Aznavour, Jacques Brel ou Barbara Streisand. Elle prend plaisir aussi à imiter une autre Edith, Edith Piaf.
Arrivée à Paris
Adolescente, elle quitte la Martinique pour rejoindre sa mère en région parisienne. Elle entre alors au conservatoire de chant à Saint-Denis et poursuit des études de droit à l’Université de Nanterre.
Mais sa passion pour le chant est de plus en plus forte. Avec son timbre particulier, elle prête sa voix pour des spots radios et devient choriste de studio. Elle fait alors la connaissance de nombreux artistes aussi bien dans le domaine du zouk (Simon Jurad, Jean-Philippe Marthély, Patrick Saint-Eloi) que dans la variété française (Philippe Lavil).
Sa carrière
La carrière Edith débute réellement en 1984.
Jean-Michel Cabrimol lui propose d’intégrer son groupe« La Mafia» et de participer à la tournée aux Antilles. Son timbre de voix particulier plait immédiatement au public.
Durant cette tournée Edith rencontre Jean-Luc Alger, chanteur du groupe LAZAIR. Ils interprèteront « Ich Maman » qui connaitra un véritable succès.
A la même période, elle rencontre Ronald Rubinel, auteur compositeur, qui lui propose de chanter ses compositions.
Ça sera le début d’une longue et belle relation tant sur le plan professionnel que personnel.
Il deviendra son producteur, son compositeur et son mari. Ils auront 2 fils Chris et Matthieu.
En 1986, Edith intègre les chœurs de Kassav’ et participe à la réalisation de l’album de Jocelyne Béroard.
En 1987, le groupe Malavoi l’invite sur scène pour interpréter le célèbre morceau « caressé mwen » en remplacement de la chanteuse Marie-José Alie. Elle part en tournée avec le groupe, ce qui lui offre sa première grande scène internationale. Ça sera le début d’une longue belle collaboration.
Durant la tournée, elle multiplie les rencontres tout d’abord avec Philippe Lavil dont elle devient la choriste puis avec Ralph Thamar avec lequel elle enregistrera le célèbre morceau « SOS Mémé » ode à nos personnes âgées qui figure sur l’album « la klé« .
Cet opus sera récompensé par le prix SACEM du meilleur auteur.
Dès lors, EDITH LEFEL devient une star incontournable à travers la caraïbe mais aussi sur le continent Africain. Avec le groupe Lazair, elle découvre notamment le Mozambique.
Son 2eme opus « Mèci » est tout autant plébiscité !!
Edith remporte le prix SACEM de la meilleure chanteuse.
L’album s’écoulera à plus de 40.000 exemplaires, record absolu pour un artiste, afro caraïbéen !!
En 1996, elle sort son 3ème album, « Rendez-vous »
La consécration
Le 11 mai 1996, c’est la consécration pour Edith. A l’instar des monstres sacrés qu’elle écoutait durant sa jeunesse, Edith Lefel se produit dans la salle mythique de l’Olympia.
A ses côtés, sur scène figurent ses plus fidèles complices, Ralph Thamar, Jean Luc Alger, et en coulisse Ronald Rubinel.
Sa prestation sera mémorable !!
En 1998, invitée sur un album de Malavoi, Edith chante en Duo avec Jean-Jacques Goldman. Ce dernier l’accompagnera durant toute la tournée en Martinique.
L’album « À fleur de peau » de 1999 marque un tournant dans la carrière d’Edith Lefel. Elle reprend deux standards de la variété française à savoir « si j’étais un homme » de Diane Tell et surtout « l’hymne à l’amour » d’Edith piaf, interprété sur des consonnances latines.
D’autres invités tels que Tony chasseur, Dominique Zorobabel, Sylviane Cédia, Jean-Philippe Marthély du groupe Kassav’ ainsi que Mario Canonge prêteront leur voix sur cet album réalisé par Ronald Rubinel
Stoppée en pleine gloire
Décembre 2002 : Sortie de l’album « si seulement » réalisé par Harry Diboula.
Ce sera le dernier album de l’artiste.
Dans cet album, Edith a fait appel à la chorale de gospel du Camerounais Georges Séba qui a déjà travaillé avec Garou ou Céline Dion. Les plus grands noms de la musique antillaise tels que Frédéric Caracas, Thierry Delannay, Jocelyne Labylle et Jean-Michel Rotin ont collaboré à la création de cet album qui est plein d’espérance.
Une longue tournée est prévue pour l’année 2003.
En dépit de tout cela, Edith Lefel succombe à un malaise cardiaque à son domicile de Dreux
le 20 janvier 2003.
Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise, non loin de la sépulture d’Edith Piaf.
La reconnaissance
Le 20 juin 2000, Edith Lefel reçoit l’insigne de Chevalier de l’ordre national du mérite.
Artiste d’une très grande beauté, et d’une grande humilité, Edith Lefel représente le symbole de la classe et de l’élégance à l’antillaise. Au travers de ses texte et d’une carrière immense couronnée de succès, elle a su valoriser la musique traditionnelle.
Malgré le nombre des années qui passent, sans nul doute Edith Lefel restera gravée dans la mémoire de chacun d’entre nous …
https://music.youtube.com/watch?v=BQxbHVmRuCE&list=RDAMVMBQxbHVmRuCE
https://www.youtube.com/watch?v=XVZqJhvRn-c&feature=youtu.be
0 commentaires