Le Lamentin est une commune du cœur de la Martinique. Elle est située entre le Robert et le François à l’est, Ducos au sud, Gros-Morne et Saint-Joseph à son nord et Fort-de-France à l’ouest.
La commune doit son nom à la présence fréquente de lamantins, sur les berges de la rivière La Lézarde qui traverse le Lamentin. Cet animal a aujourd’hui disparu des Petites Antilles . Un jour dont la date exacte est inconnue, un lamantin a été retrouvé échoué sur les berges de la rivière, suite à cela la commune a définitivement adopté ce nom.
Une statue de lamantin figure d’ailleurs à l’entrée de la mairie.
L’histoire du Lamentin remonte à la fin du 17ème siècle où elle est érigée en 1837 autour de la Rivière La Lézarde et ses 6000 hectares.
La plaine fertile produisait les plus grandes surfaces de cannes à sucre que le rebord des mornes agrémentait de cultures vivrières variées. Établis au carrefour des routes nord-sud et est-ouest, le Lamentin était le liant des communications terrestres essentielles de l’île. Les planteurs qui s’y étaient installés, imprimaient alors leur marque dans l’histoire de l’île.
En 1790, ils stoppèrent les troupes venues de Saint-Pierre, infligeant à l’armée républicaine de Dugommier de très lourdes de pertes dans ce qui a été appelé la bataille de l’Acajou.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le Lamentin devient un bastion communiste avec pas moins de 3 maires communistes qui marqueront l’histoire de la commune : Fernand Guillon, Georges Gratiant et Pierre Samot.
Économie
Grâce à sa grande plaine fluviale unique dans l’île, le Lamentin a toujours compté fortement dans l’économie locale. Cette place prépondérante était marquée par notamment par la présence de l’usine Lareinty qui broyait des dizaines de milliers de tonnes de canne à sucre chaque année.
Cette usine fondée dès 1862 par Émile Bougenot, un jeune ingénieur de l’école des arts et métiers spécialement envoyé à la Martinique était le fleuron de l’économie sucrière de la Martinique. Cette usine fonctionnait à la vapeur avec 4 générateurs et bénéficiait des méthodes les plus modernes de fabrication du sucre.
A la fin du 19ème siècle, le domaine agricole s’étendait sur plus de 1900 hectares. L’usine de Lareinty pouvait cuire jusqu’à 25 barriques de sucre par jour. A cette époque l’activité sucrière était en crise et la banane avait supplanté la canne à sucre dans l’économie locale.
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