ARISTIDE MAUGEE
(1914 – 1967)
Sa jeunesse
Aristide MAUGEE est né le 31 août 1914 dans la commune du Gros-Morne en Martinique.
Après son BAC à Fort-de-France, il se rend à Paris pour des études de lettres.
Il fait connaissance avec Aimé Césaire. Entre les deux hommes se nouera une très longue amitié.
En 1933, Aristide Maugée sera aux côtés de son ami Aimée Césaire lorsque ce dernier en compagnie d’André Aliker fondera l’Association des Étudiants Martiniquais.
Les 3 hommes publieront un journal militant « l’Etudiant Noir ».
Leur objectif dans un premier temps est de défendre les étudiants dont plusieurs ont eu leurs bourses supprimées en représailles de leur solidarité avec Pierre Aliker.
Ainsi, à l’âge de 19 ans, il devient ainsi l’un des plus jeune militant de l’association.
Proche de Césaire
En juillet 1939 il obtient sa licence ès lettres à la faculté de Paris. Affecté au Mans il revient en octobre 1942 en Martinique où il sera démobilisé.
Nommé professeur de lettres au lycée Schœlcher, Aristide Maugée rejoint Aimé Césaire, René Ménil et Georges Gratian avec lesquels il fondera la revue « Tropiques » en 1941.
Proche de Césaire, il épousera sa sœur, Mireille.
Ses débuts en politique
En 1941, Césaire, son épouse Suzanne Roussi ainsi que René Ménil et Georges Gratian fondent la revue « Tropiques » destinée d’une part à valoriser la culture et la littérature afro caribéenne et qui, d’autre part, met en exergue les effets néfastes du colonialisme.
Aristide Maugée est de la partie !!
La revue s’en prend aussi au régime de Vichy régit par l’Amiral Robert.
Jugée trop subversive, la revue sera interdite en 1943.
Un maire très apprécié
En 1956, Aristide Maugée est élu Maire du Gros-Morne, fonction qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1967.
A l’époque son élection fait grand bruit, car non propriétaire, il doit faire face à l’élite béké, qui supporte le propriétaire Courville.
Durant sa mandature, il s’attellera grandement à l’amélioration du confort de ses administrés dont il est très proche.
Il est notamment à l’initiative de la construction de l’actuelle mairie, du stade qui porte son nom, du dispensaire, de crèches et de plusieurs écoles.
Il favorise la création de routes permettant le désenclavement de certains quartiers isolés tels que Rivière lézarde ou de Croix Odilon dont les chemins étaient en terre battue.
Il a amélioré les grands axes permettant d’accéder aux villes de Fort-de-France ou du Lamentin.
Aristide Maugée a aussi beaucoup œuvré pour le développement des associations de sa ville avec notamment la création d’une MJC devenue depuis Maison des associations.
Au côté de Césaire et d’Aliker, l’homme mènera de nombreuses actions. Ils seront notamment les fondateurs du PPM, Parti Progressiste Martiniquais en mars 1958.
Homme valeureux, très apprécié de ses concitoyens, Aristide Maugée décède brusquement le 19 janvier 1967, à l’âge de 52 ans.
En 2017, à l’occasion des 50 ans de sa disparition, la municipalité du Gros-Morne lance le mémorial Aristide Maugée, afin de lui rendre hommage.
La reconnaissance
Une école primaire à Fort-de-France ainsi que le stade du Gros-Morne portent son nom.
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