Amédée FENGAROL
(1905 – 1951)
Amédée FENGAROL, né Pasteur, est né le 30 mars 1905 à Capesterre-Belle-Eau. Il est le 3ème fils de Nicolas FENGAROL et de Marie Eugénie EDINVAL, originaire de Marie- Galante. Bien qu’il soit né à Capesterre-belle-Eau en mars, ce n’est qu’au mois de juin et à Pointe-à-Pitre qu’il fut déclaré.
Passez votre souris pour zoomer…
L’an 1905, le 6 avril à 10 heures du matin, acte de naissance de Pasteur Amédée , de sexe masculin , né en cette ville, le 30 du mois de mars écoulé à 3 heures de l’après midi, en la maison de dame Gédéon, faubourg Frébault, fils de la demoiselle Edinval Marie Eugénie âgée de 39 ans, née et domiciliée à Saint Louis de Marie Galante, repasseuse. Constatée par nous Alexandre Lamsdat deuxième adjoint au Maire de la Pointe-à-Pitre, délégué aux fonction de l’état civil.
Elève brillant, il commence sa scolarité au lycée Henri IV puis au lycée Carnot où il obtint son brevet élémentaire. Bac en poche, il se destine vers une fonction d’enseignant. Il exercera dans plusieurs écoles au Moule, aux Abymes, au Lamentin, à Sainte-Rose puis enfin à Pointe-à-Pitre au Lycée Carnot.
Ses convictions concernant la justice sociale et le respect de la démocratie le pousse vers le militantisme. Il occupe alors la fonction d’adjoint au secrétaire général du syndicat national des instituteurs de l’époque.
Influencé par l’action du député socialiste Hégésippe Légitimus, il se rapproche des idées marxistes et participe à la fondation du Parti Communiste Guadeloupéen aux côtés de Rosan Girard, Hégésippe Ibéné, Raphael Félix-Henri et Sabin Ducadosse. Il sera un secrétaire adjoint et un dirigeant émérite.
Opposé au régime de Vichy, il rejoint la résistance, fondée par Paul Valentino et part à la Dominique. Il reviendra en Guadeloupe en 1943.
Proche d’aimé Césaire, de Gerty Archimède et d’Henri Bagou, après la guerre, il participe à l’élaboration et à la transformation du régime de la mutualité à celui de la Sécurité Sociale, telle que nous le connaissons aujourd’hui. Il préside d’ailleurs le premier conseil d’administration avec des propositions telles que la création d’une allocation destinée aux vieux travailleurs.
Candidat aux élections pour la deuxième Assemblée constituante de juin 1946, il accusa son adversaire socialiste, Paul Valentino, de fraude.
Pour les élections législatives d’octobre 1946, il figurait en troisième position sur la liste de la région guadeloupéenne du Parti communiste français qui eut deux élus. Le secrétaire fédéral Rosan Girard étant élu, il lui succéda mais il céda rapidement le poste à Aristide Magen.
A Pointe-à-Pitre, aux élections municipales de décembre 1947, la concurrence entre Fengarol et Valentino fut vive. Les élus communistes votèrent pour le candidat du RPS (Rassemblement populaire et socialiste), pour évincer Paul Valentino de la mairie.
La campagne pour les élections municipales partielles de janvier 1951 à Pointe-à-Pitre fut tout aussi éprouvante, en raison des différents affrontements entre socialistes et communistes.
En 1951, Amédée Fengarol est choisi par son parti pour conduire la liste des communistes et des démocrates aux élections municipales de Pointe-à-Pitre. Les chances de Fengarol et de Valentino dépendaient du vote des sept élus du RPS. Amédée Fengarol est élu, par 18 voix contre 15 pour Paul Valentino.
Le climat était si tendu que le nouveau maire dut lever la séance sans désigner les adjoints.
En se rendant au siège du journal l’étincelle, Fengarol meurt dans des circonstances étranges. Transporté d’urgence chez le docteur Montantin, il ne put être réanimé.
Maire durant quelques heures, homme engagé et dévoué, ses actions perdurent encore aux yeux de tous notamment pour la création d’une mutuelle destinée aux étudiants et pour l’éducation nationale.
La reconnaissance
Grand-père d’Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, Amédée Fengarol reste une figure emblématique de la mémoire collective guadeloupéenne.
Chaque année, le 11 janvier, un hommage lui est rendu à la mairie de Pointe-à-Pitre.
De nombreuses rues et monuments ainsi que des écoles portent aujourd’hui son nom.
Sources
https://maitron.fr/spip.php?article49749
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