Adolphe CATAN
(1899 – 1979)
Sommaire
- Enfance à Marie-Galante
- Son retour en Guadeloupe
- Une réussite familiale
- Un héritage culturel
- Une transmission familiale
- Sources
Enfance à Marie-Galante
Adolphe CATAN est né le 18 juillet 1899 à Vieux-Habitants en Guadeloupe.
Son père Luc Albert BOURJAC, originaire de Grand-Bourg de Marie-Galante est commerçant. Sa mère Pauline CATAN est indienne originaire de Calcutta.
Très tôt, le jeune Adolphe affiche des prédispositions particulières pour la photographie.
En 1920, ses parents l’envoient à Paris afin de poursuivre une formation de photographe. Elève sérieux, révélant de grandes qualités artistiques, il effectuera son dernier stage chez les frères Lumières, avant de partir pour une grande épopée photographique au Maroc.
Avant-gardiste dans biens des domaines, en 1930 il réalise un ouvrage en collaboration avec Camille THIONVILLE, intitulé « La Guadeloupe touristique ».
Il rendra hommage à son île durant l’exposition coloniale de Paris. Ca sera un véritable succès !!!
Adolphe CATAN revient avec les plus hautes récompenses et notamment les félicitations du Ministre des Colonies de l’époque, Paul REYNAUD.
Il est reconnu pour son souci du détail. Un don qu’il cultivera durant toute sa carrière.
Adolphe CATAN pouvait passer des heures à colorier une photo à l’aide d’une loupe et d’un pinceau. Il s’était d’ailleurs confectionné une boîte équipée d’une ampoule pour mieux travailler.
Il y glissait le négatif surplombé d’un verre grossissant. Ses couleurs étaient réparties dans des coquilles de palourdes. Grâce à ce talent, il fut le premier en Guadeloupe à proposer de la photo couleur.
« Il ne remettait jamais une photo à un client, raconte sa fille, sans l’avoir retouchée même légèrement. Si le modèle avait une petite coquetterie disgracieuse, il se faisait fort de la faire disparaître ».
Son retour en Guadeloupe
De retour sur son île natale, Adolphe est nommé photographe officiel des gouverneurs.
Durant cinquante ans, il a figé tous les instants de vie quotidienne en Guadeloupe.
Il a notamment immortalisé la récolte de la canne dans un magnifique cliché en 1932.
Avec passion, il accumule sur papier les preuves d’un passé qui sans lui n’aurait pas laissé de traces : les moments d’allégresse tout autant que les périodes de détresse comme le passage du cyclone en 1928, les grandes crûes ou les incendies dévastateurs.
En 1935, il présente au square Pichon à Basse-Terre l’exposition photographique des fêtes du Tricentenaire.
En 1945, il commence la construction de sa maison en forme de bateau à Terre-de-Haut aux Saintes. Cette maison qui surplombe toujours la rade est une véritable attraction.
Les bateaux rentrant dans la baie pensaient avoir affaire à un véritable navire. Ils ne manquaient pas de saluer, par salves successives, ce paquebot original. En 1955, Adolphe CATAN fera don de son habitation surnommé le « bateau des îles » à la commune sous la requête qu’elle devienne un lieu de résidence pour les médecins affectés sur l’ile.
En 1946, il y reçoit l’une des premières délégations touristiques internationales d’Américains et de Canadiens.
Bon vivant, il est à l’origine de la création du syndicat d’initiative de Basse-Terre.
Une réussite familiale
De son premier mariage avec Gizelle ALIX, Adolphe CATAN a eu trois enfants et six avec sa seconde épouse Alban Marcelle MORENTIN, de 20 ans sa cadette. Son épouse est originaire de Pointe-Noire.
Ils se sont rencontrés chez des amis communs. Elle cherchait du travail et lui un assistant pour son laboratoire photo.
Sa collaboration devait se cantonner essentiellement à des tâches administratives, mais Adolphe s’aperçoit que la jeune femme s’intéresse au poste, elle émet des avis et cherche à comprendre.
Elle devient son élève avant de devenir son épouse.
Pendant toutes ces années de vie commune, cette femme qu’il chérit et admire aura un rôle majeur à ses côtés. Marcelle le remplacera régulièrement pour les séances de portraits et les photos de famille. Un domaine dans lequel elle se forgera une solide réputation. Le couple sera fusionnel tout au long de leur vie.
Pour faire vivre sa grande famille, Adolphe CATAN sachant qu’il pouvait compter sur sa femme, décide en 1932 d’ouvrir une entreprise de pompes funèbres, la première sur la Basse-Terre. Cette initiative finit de confirmer sa notoriété.
Au décès d’Adolphe CATAN, son épouse continuera seule pendant les dix années suivantes à exercer le métier de photographe, dans le studio de la rue Léonard.
Un héritage culturel
Le 19 janvier 1979, Adolphe CATAN s’éteint à l’âge de 80 ans, laissant derrière lui plus de 50 ans de photographies. Tout cet héritage documentaire permet d’alimenter le patrimoine culturel des Antilles et d’approfondir au travers de ces clichés l’évolution de la société guadeloupéenne au fil des générations.
Une transmission familiale
Aujourd’hui, c’est son fils André qui a repris la relève comme portraitiste à Pointe-à-Pitre, alors qu’Addy et Alfred ont créé l’association « Photo Cat » en hommage à leur père.
En novembre 2019, les enfants d’Adolphe CATAN ont légué aux Archives Départementales, une partie de l’oeuvre de leur père, soit environ 20.000 clichés.
Chaque année, ils organisent une exposition photos sur des thèmes divers tirés de son travail.
Sources
https://www.youtube.com/watch?v=8InixOLuATQ
https://data.bnf.fr/13555036/adolphe_catan/
http://www.manioc.org/images/PAP110610173i1
Très fière d’être sa fille et surtout d’avoir contribué à pérenniser son travail photographique à travers le monde des Arts, sa mémoire reste immortelle
Bonjour Adi
Ravie de voir que l’article vous ait plus. Non seulement votre père a laissé un héritage historique et culturel impressionnant et inestimable, nous nous devions de lui rendre cet hommage, mais le fait que vous perduriez son image au travers des expositions est tout aussi louable et très important pour toutes nos générations.
Merci à vous !!
Bonjour,
Je ne peux que vous dire bravo pour votre travail historique de nos éminents from Gwada .
Cependant, il est a noté que partout dans le monde les aéroports internationaux portes le nom de leurs grands hommes – femmes mais on constate que l’aéroport de Guadeloupe se nome Pole Caraïbe ? est ce Pole Caraïbe était était un Guadeloupéen,
Pourtant , l’ élue politique dans sa vision devrait depuis longtemps faire corriger cette absence en faite , le but du leucoderme c’est d’ignorer le peuple nègre même quant il brille comme l’étoile.
Songez, Marcus Mosiah GARVEY avait dit que: le génie Africain doit briller de la terre jusqu’à la dernière étoile dans le ciel.
Conscient de votre attention je vous remercie.
Bien à vous
footé fè,
A. DIELNA
Bonjour
Mon père a eu l’occasion de se faire photographier chez lui à Pointe à Pitre et c’est un nom qu’il prononçais assez souvent. J’ai des photos de lui , ma mère et mes grands frères des années cinquante faites par ce grand Monsieur.
oui c’était un très grand photographe reconnu de tous/
Beaucoup ont des portraits dans leur maison signés Adolphe Catan