La commune de Macouba doit son nom à un poisson d’eau douce dont la chair était estimée. Le Macouba également appelé « têtard » aurait été un des plat favoris du Père Labat qui était curé de la paroisse vers 1696.
Il en parlait dans ses écrits en évoquant le territoire de la commune de Macouba actuel « Quant aux poissons d’eau douce, c’étaient de mulets, des dormeurs, des têtards ou macoubas, et des écrevisses ».
L’histoire pré-coloniale de la commune de Macouba reste inconnue. Les sources les plus anciennes nous replace après la colonisation quand en 1694, le Père Labat y est envoyé dans le but d’y desservir la paroisse : « Le samedi 13 février je reçus donc de notre supérieur général la paroisse du Macouba, qui est à quatre lieues à l’ouest du fonds Saint-Jacques. ». A cette époque la commune portait déjà le nom que nous utilisons encore aujourd’hui. Le Père Labat officiera dans la petite église Sainte-Anne construite au cours du 17ème siècle et qui est souvent considérée comme la doyenne des églises de l’île.
Plus tard, la vie économique de Macouba va s’organiser autour de ses plantations de tabac de grande qualité qui y est produit. C’est d’ailleurs le nom de la commune qui sera utilisé pour le nommer quand il sera revendu en Europe. Le tabac Macouba figurait parmi les tabacs les plus réputés en Europe. Cependant avec la concurrence des autres îles c’est vers la culture de la canne à sucre que la paroisse va se retourner.
De grandes habitations sucrières s’y établissent durant les 18ème et 19ème siècles. Parmi ces Habitations se trouvait une habitation située au bord de la Rivière Roche. En 1790, Antoine Leroux-Préville, un Blanc créole l’acquiert et lui donne son nom actuel de Fonds-Préville. Aujourd’hui, elle s’étend sur une superficie de 1 hectare. La canne distillée aujourd’hui sert à la production du rhum JM de l’Habitation Bellevue d’une superficie d’environ 50 hectares.
Les plantations de cacao et de café ont également joui d’une bonne réputation sur les marchés.
Après l’abolition de l’esclavage, les Indiens sont arrivés dans l’île pour remplacer les esclaves dans les champs. Ils y ont travaillé et contribué à la richesse de la commune.
C’est d’ailleurs pour cela que c’est la commune avec Basse-Pointe sa voisine qui possède l’une des plus grosses communautés de descendants des Indiens aujourd’hui.
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