Le Gosier tient son nom du pélican, connu sous le nom de grand gosier.
, ce pélican a été ainsi nommé compte tenu de la grandeur de la poche de son bec. C Au 18ème sièclee grand oiseau aquatique blanc, d’un mètre cinquante a un mètre quatre-vingt de long, vivait en groupe dans cette région.
Grand Gosier est connu pour le sac membraneux formé par sa mandibule et pour la façon dont il nourrit ses petits par régurgitation et non pas de sa propre chair, comme le veut la légende. Par simplification, Grand Gosier est devenu Gosier.
Au début, le Gosier n’était qu’un village sur la route permettant de relier Sainte-Anne à Pointe-à-Pitre. Anciennement dénommée quartier Saint-Louis, il fut longtemps mentionné comme étant le plus petit de tous les quartiers de la Grande-Terre. Cependant, sa position stratégique n’avait pas échappé aux colons, qui en ont fait un lieu fortifié.
Peu tourné vers l’économie cannière, Gosier au début de la colonisation joua un rôle militaire important. Afin de protéger le passage stratégique constitué par la rivière Salée et le Petit cul de Sac Marin, le Fort Louis fut édifié, en 1695, sur le Morne l’Union. C’était la pièce maîtresse du système défensif de la Grande Terre, complété par le Fort Fleur d’épée, construit à partir de 1750. Le Fort Louis ne résista pas à l’attaque des Anglais en 1759. La France le récupéra après le traité de Paris en 1763, en partie démantelé. Il fut par la suite abandonné, au profit du Fort Fleur d’épée.
En 1789, commença la Révolution française. Le 11 avril 1794, les Anglais profitèrent du bouleversement politique pour débarquer au Gosier et occuper le Fort Fleur d’Epée. Le 2 juin 1794, Victor HUGUES débarqua à la Pointe de la Saline avec 1 500 hommes. A la fin de l’année, Victor HUGUES était maître de la situation : les Anglais avaient rembarqué et plusieurs centaines de planteurs avaient été guillotinés ou fusillés.
Lors des combats contre les Anglais en 1794, Le Gosier, point principal de débarquement en Guadeloupe choisi par l’ennemi, ayant été largement détruit, on utilisa les matériaux de l’église et des maisons pour renforcer les fortifications du Fort Fleur d’épée. Le tremblement de terre de 1843 qui ravagea la Grande Terre principalement Pointe-à-Pitre, n’épargna pas non plus l’édifice religieux. La construction actuelle de l’église Saint-Louis est de facture récente.
Son clochera été joliment décoré par le graffeur guadeloupéen Philippe LAURENT.
En janvier 1810, les Anglais investirent de nouveau le Gosier. Basse-Terre capitula peu de temps après. La Guadeloupe ne redevint française qu’en avril 1816, au congrès de Vienne.
C’est l’article 91 du décret de 1837 qui fit de la paroisse du Gosier une commune.
La première élection eut lieu le 7 décembre 1837 et le maire fut nommé par le gouverneur de la Guadeloupe dans les jours qui suivirent, puis installé dans ses fonctions d’édile le 1er janvier 1838. Le premier maire s’appelait Louis-Henry MAIN.
En 1900 fut installée, au Gosier, la première TSF, à l’entrée de la propriété Montauban. Elle transmettait des informations de France et la presse du monde entier.
Comme les autres communes de la Guadeloupe, le Gosier participa à l’engagement militaire français pendant la Première Guerre mondiale.
Un monument, comportant une liste d’environ 58 victimes, construit sur l’emplacement de l’ancienne mairie après la destruction de cette dernière en 1928, commémore ce sacrifice.
Le Gosier est sans conteste, le berceau du tourisme guadeloupéen. Les activités les plus diverses sont proposées à ses visiteurs. Le maire actuel de la commune est Cédric CORNET.
C’est en 1935 que la Chambre de Commerce et d’Industrie de Pointe-à-Pitre va créer le premier restaurant touristique de Guadeloupe « la Pergola » à Gosier.
Ensuite, en 1948, la Pergola est rachetée par Mr Mario PETRELUZZI qui la transforme en hôtel-restaurant, et l’ancienne distillerie « La Vieille Tour » est rachetée à son tour par Mr FABRE qui la transforme en hôtel-restaurant.
Le Fort Fleur d’Épée symbolise le passé militaire de l’île et l’îlet du Gosier, est idéal pour des promenades. On ignore l’origine du nom Fleur d’épée mais l’histoire raconte qu’un soldat, surnommé « Fleur d’épée », avait une case à l’emplacement du fort, on pense que le nom du fort correspond au sobriquet de ce soldat.
Il se situe sur les hauteurs de la ville de Gosier, et surplombe la baie d’une hauteur de plusieurs dizaines de mètres.
PERSONNALITES NEES AU GOSIER :
– Jacques GILLOT : Président du Conseil Général et Sénateur de la Guadeloupe.
– Raoul Georges NICOLO : Ingénieur et inventeur français (télécommunications et physique nucléaire).
– Achille René BOISNEUF : Député de la Guadeloupe et Maire de Pointe-à-Pitre.
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