FAMILLE ETILE
Entouré de quelques membres de sa nombreuse famille, Saint Claire Etilé porte dans ses bras l’un de ses arrière-petits-fils, Caleb, 8 mois.
450 personnes ayant pour ancêtre Louise Etilé, née en 1789 à Trinité, se sont données rendez-vous au Millénium, pour une gigantesque cousinade.
Ce rassemblement fut également l’occasion de fêter les 100 ans du doyen, Saint Claire Etilé, surnommé Duquesne.
La vedette de cette journée, Saint Claire Etilé, égraine avec précision les décennies traversées.
Le centenaire étonnement vaillant à la stature droite et filiforme, l’œil pétillant, est capable de tenir une conversation se rappelant avec justesse et précision les dates importantes qui ont jalonné sa vie durant le siècle.
« Je suis né le 12 août 1916 au Morne-Rouge, mon père Alexandre, travaillait à l’habitation Desgrottes comme ouvrier agricole et ma mère élevait ses six enfants. »
Le doyen se rappelle avoir passé avec succès son certificat d’étude en 1928 puis en août 1929 avoir fui la commune du Morne-Rouge pour celle du Gros-Morne car les autorités craignaient que le volcan de la montagne Pelée n’entre en éruption.
LE DIFFICILE MÉTIER DE MAÇON
A 17 ans Saint Claire entre en apprentissage de maçonnerie auprès de René Baron à Saint-Pierre. « Vous savez à cette époque, il fallait être polyvalent et connaître tous les métiers de la construction d’un édifice ou d’une maison. C’est ainsi que j’ai été certes maçon, mais aussi charpentier et plombier » , se souvient Saint Claire.
Il quitte la Martinique, part travailler en Guadeloupe et Saint-Martin puis revient sur l’île qui l’a vu naître. « J’ai travaillé dans quelques entreprises construisant sur toute la Martinique de nombreuses maisons et bâtiments et j’étais également chef de chantier » , déclare encore le centenaire.
Saint Claire assouvit les passions en vogue de l’époque, pêche, chasse et combats de coqs. « J’allais souvent dans les pitts du Lorrain, Saint-Pierre, Fort-de-France, Prêcheur et comme la bicyclette n’était pas assez rapide pour revenir à la maison, j’ai acheté une moto. D’ailleurs j’en ai possédé plusieurs, des Peugeot 125 et 250 Cm3, après quoi je suis passé à l’automobile » , poursuit le doyen.
« J’AI ARRÊTÉ DE CONDUIRE À 95 ANS »
« Je me souviens encore de ma première voiture, une rutilante Peugeot 403 de couleur blanche que j’ai achetée en 1965. J’ai changé souvent de modèle avant de rester fidèle à une marque allemande. J’ai arrêté du conduire en 2011, à l’âge de 95 ans à cause d’un excès de vitesse sur la route de Sainte–Luce
Sources
France Antilles du 16 août 2016
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