DAVID MARTIAL
L’élégance créole au rythme de Célimène
David Martial, artiste martiniquais incontournable, a marqué les esprits grâce à sa voix chaleureuse, son élégance naturelle et ses rythmes ensoleillés. Avec son tube planétaire « Célimène », il a fait danser la France entière et porté fièrement la culture antillaise sur les plus grandes scènes.
🌴 Une enfance martiniquaise et un départ pour Paris
Né le 26 juin 1935 au Prêcheur, commune proche de la montagne Pelée en Martinique, David Martial baigne très tôt dans un univers musical riche et métissé.
En 1953, à l’âge de 18 ans, il quitte son île natale pour Paris, dans l’espoir de faire carrière dans la musique.
Arrivé à Paris, David Martial se confronte très vite à la dure réalité de la vie métropolitaine.
Loin de la chaleur du Prêcheur, il enchaîne d’abord les petits boulots tout en nourrissant secrètement son rêve : chanter et représenter la musique antillaise. Très vite, il est remarqué par Eugène Delouche, chef d’orchestre du Del’s Jazz Biguine, qui lui ouvre les portes des cabarets antillais et des bals créoles de la capitale. C’est dans les cabarets, les bals et les radio-crochets qu’il affine son style et conquiert les premiers publics, notamment à Bruxelles, où il remporte un concours en 1963.
🌟Le triomphe de « Célimène »
En 1976, David Martial connaît un succès fulgurant avec la sortie du 45 tours « Célimène », chanson composée avec la complicité de Jean-Pierre Sabar et arrangée par Claude Vamur.
Le morceau, inspiré des rythmes traditionnels de la biguine et du kadans antillais, séduit immédiatement par sa fraîcheur, sa mélodie entêtante, et le charisme de son interprète.
Le succès est tel qu’il enchaîne les galas, avec plus de 150 dates par an, de la France aux Caraïbes, en passant par le Canada et dans les communautés antillaises du monde entier.
Il enchaîne les passages à la télévision, participe à des émissions populaires, et devient une figure familière du paysage musical francophone, devenant l’un des premiers artistes antillais à conquérir une audience hexagonale large.
🎶Une discographie colorée
Au fil des décennies, David Martial enrichit sa discographie avec des albums mêlant tradition et modernité :
Show Folklore (1972)
Célimène Tamba (1975)
Cap Caraïbes (1980)
Célimène et tous les grands succès (1981)
Capitaine Doudou, Bambou Tabou, Oh la la Lily…
Chaque album prolonge son univers musical, mélange de tradition créole et de modernité dans les orchestrations.
🌐Ambassadeur de la culture antillaise
David Martial ne se contente pas de chanter. Il devient aussi un tremplin pour la relève artistique antillaise.
Parmi ses choristes figurent Jocelyne Béroard, qui rejoindra ensuite Kassav’, et Clémence Bringtown, future chanteuse de La Compagnie Créole.
Avec lui, la culture créole gagne ses lettres de noblesse dans l’Hexagone. David Martial milite aussi pour sa visibilité dans les médias, à la télévision, sur les scènes, et participe activement à des événements culturels mettant en lumière les musiques et danses antillaises.
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🎭Télévision et cinéma
David Martial prête sa voix et ses chansons à plusieurs œuvres audiovisuelles.
Sa chanson « Célimène » est notamment utilisée dans le film Loulou de Maurice Pialat (1980).
Il apparaît dans des émissions comme Cadence 3, L’académie des 9, et participe à des émissions de variétés consacrées aux musiques tropicales
En 2012, il revient sur le devant de la scène avec la tournée « Âge tendre et têtes de bois », aux côtés de Michel Delpech et Chico and the Gypsies ou Stone & Charden, confirmant son statut de légende populaire.
Télévision et cinéma
Aujourd’hui encore, David Martial reste une figure tutélaire de la musique antillaise.
Son élégance, sa voix suave, son sens du rythme et son amour de la culture créole continuent d’inspirer une nouvelle génération d’artistes.
Il a su allier exigence musicale, générosité scénique et fierté identitaire. Sa voix, son sourire et ses mélodies continuent de traverser les générations, faisant de lui un symbole vivant de la culture créole.
Ses chansons sont toujours diffusées, remixées, et dansées, preuve d’un héritage vivant.
David Martial, reste une légende du patrimoine musical martiniquais !!
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