Saint-Esprit est une commune au cœur du sud de la Martinique. Elle est située au sud-ouest du François, à l’est du Vauclin, au nord de Rivière-Pilote et Rivière-Salée et à l’est de Ducos.
Le Saint-Esprit doit son nom au nom de sa paroisse qui honorait le Saint-Esprit.
La commune s’appelait autrefois « Bourg des coulisses ». La référence aux coulisses lui vient des glissières qui permettaient de descendre les cannes du sommet des mornes environnants vers les moulins des fonds. Le Bourg des coulisses est créé vers 1756 suite a la division de l’ancienne paroisse « Cul-de-Sac-à-Vache » qui regroupait les communes actuelles de Rivière-Salée, Trois-Ilets, Trou au Chat (Ducos) et Saint-Esprit.
Le Bourg des Coulisses autrefois un simple quartier est érigé en commune et en paroisse placée sous le vocable du Saint-Esprit en 1758 et confiée aux moines capucins.
Un bourg se forme peu à peu autour de la première église et la place d’arme à l’emplacement de l’actuel cimetière.
Probablement à la suite de l’ouragan de 1788, l’église, le cimetière et les quelques maison du bourg sont déplacés vers l’est sur une terrasse à l’abri des crues de la rivière des Coulisses.
C’est en 1833 que le Saint-Esprit est érigé en commune.
A la fin de l’esclavage, la commune sera régulièrement frappée par des épidémies de variole et surtout de fièvre jaune en raison d’inondations régulières. La commune est dessinée. Le cimetière est éloigné du bourg est remis a son premier emplacement. L’hôpital est construit aussi à la même époque en 1855.
En 1870, Saint-Esprit devient un canton. La même année, la commune est touchée par l’insurrection du Sud débutée à Rivière-Pilote.
Durant 2 jours de 22 à 24 septembre, 7 habitations sont incendiées dans la commune.
Économiquement parlant, Saint-Esprit devient de plus en plus importante avec la création des usines centrales de Rivière-Salée et du Petit-Bourg en 1871. Les grandes habitations se contentent désormais de livrer leur canne aux usines ou se transforment en distilleries.
Les plus petites produisent du cacao et surtout des vivres.
La population des hauteurs du bourg fournit une grande partie de la main d’œuvre de ces entreprises tandis que l’agglomération conserve ses fonctions commerciales, administratives et judiciaires.
Depuis 1950, la population diminue très certainement suite à la fermeture des deux usines de Rivière-Salée.
La banane, les agrumes et les produits vivriers sont alors les cultures privilégiées.
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